20 mesures pour transformer l'apprentissage en France
Mise à jour le 18/04/2018
Le Premier ministre, Édouard Philippe, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ont présenté, vendredi 9 février 2018, le projet de transformation de l’apprentissage
Outre une aide au permis de conduire, les mesures prévoient un coup de pouce à la rémunération, une assouplissement de la rupture de contrat et visent à favoriser les échanges européens.
Consulter le dossier de presse.
L’apprentissage est sans conteste l’un des meilleurs tremplins vers l’emploi : 70 % des apprentis trouvent un emploi dans les sept mois suivant leur formation.
Les 10 mesures pour les jeunes
- Tous les jeunes de 16 à 20 ans en apprentissage verront leur rémunération augmenter de 30 € nets par mois
- Tous les jeunes d’au moins 18 ans en apprentissage percevront une aide de 500 € pour passer leur permis de conduire.
- Tous les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année ne perdront plus leur année.
- Tous les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage, mais ne disposent pas des connaissances et des compétences requises, auront accès à des prépa-apprentissage.
- Tous les jeunes et leurs familles bénéficieront d’une information transparente sur la qualité des formations en apprentissage qu’ils peuvent choisir.
- Tous les jeunes bénéficieront de plusieurs journées annuelles d’information sur les métiers et les filières en classe de 4ème, 3ème, 2nde et 1ère.
- L’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans, au lieu de 26 ans aujourd’hui.
- Tout contrat en alternance sera financé.
- Les campus des métiers seront favorisés et développés.
- 15 000 jeunes en apprentissage par an pourront bénéficier du programme Erasmus de l’apprentissage pour effectuer plusieurs mois de formation dans un autre pays d’Europe.
>> Pour en savoir + sur les mesures pour les jeunes.
Les 10 mesures pour les entreprises
- Les partenaires sociaux co-écriront les diplômes professionnels avec l’État.
- Les aides à l’embauche seront unifiées et ciblées sur les TPE et PME et les niveaux bac et prébac.
- Le passage obligatoire et préalable devant les prud’hommes pour rompre le contrat d’apprentissage après 45 jours sera supprimé.
- La réglementation des conditions de travail sera revue afin de faciliter l’intégration des jeunes apprentis dans l’entreprise.
- La procédure d’enregistrement du contrat d’apprentissage sera réformée.
- La durée du contrat d’apprentissage pourra rapidement et facilement être modulée pour tenir compte du niveau de qualification déjà atteint par le jeune.
- L’embauche d’apprentis pourra se faire tout au long de l’année, et sera beaucoup moins contrainte par le rythme scolaire.
- La certification des maîtres d’apprentissage, par voie de formation ou de reconnaissance des acquis de l’expérience, sera encouragée.
- Les CFA pourront développer rapidement et sans limite administrative les formations correspondant aux besoins en compétences des entreprises.
- La qualité des formations dispensées par les CFA sera renforcée par un système de certification.
>> Pour en savoir + sur les mesures pour les entreprises.
Le projet de loi doit être présenté mi-avril en conseil des ministres.